- prières et manifestations religieuses non autorisées dans la rue, lieu constitutif d’un espace social qui doit être partagé par tous en dehors de toute considération d’ordre métaphysique
- élus siégeant en costume religieux au sein de plusieurs municipalités : robe de bure de moine en Morbihan, foulard islamique en Isère
- cérémonies religieuses pour des manifestations publiques officielles de deuil lors de catastrophes ; ces cérémonies doivent revêtir un caractère strictement laïc et ne pas se tenir dans des églises
- revendication inacceptable (malheureusement trop souvent exaucée) de carrés confessionnels dans les cimetières publics créant un apartheid entre les morts ;
- revendication inacceptable (malheureusement parfois exaucée) d’horaires de piscines spécifique pour les femmes
- règle religieuse alimentaire imposée à tous les clients de certains restaurants Quick, dont l’Etat est actionnaire ; l’ADLPF, qui a été la première organisation à dénoncer cet état de fait à Buchelay (Yvelines), veillera à ce que soit tenue la promesse faite par la direction de cette chaîne de restaurants de respecter désormais le choix des consommateurs en proposant aussi des viandes non hallal ; la viande issue d’un abattage rituel et cruel servant au subventionnement d’une religion, il est d’autant plus essentiel que le choix du consommateur soit éclairé et conscient
-organisation de messes à l’intérieur du Parlement Européen et aux frais de celui-ci
L’ADLPF, section française de l’Union Mondiale des Libres Penseurs, se réjouit de la décision de la Cour Européenne de justice de contraindre l’Italie à supprimer les crucifix des murs des écoles afin que soit assurée la neutralité nécessaire de l’Etat. Elle soutient le juge italien Tosti, condamné en Appel parce qu’il refuse de rendre la justice sous un crucifix. Cette condamnation est en contradiction flagrante avec le jugement de la Cour Européenne de justice.
L’ADLPF apporte son soutien au maire de Joué-lès-Tours qui fait inscrire le mot « laïcité » au fronton de la mairie de cette commune. Elle encourage toutes les municipalités à inaugurer des « Rues de la Laïcité » et à afficher le préambule de la Constitution : La France est un République laïque, démocratique et sociale. Elle fustige la commune de Mantes-la-Jolie qui, malgré la protestation de plusieurs de ses administrés, a récidivé à Noël dernier en ornant d’une crèche catholique le fronton de sa mairie annexe, ce que la loi du 9 décembre 1905 interdit expressément.
Après le succès des nombreuse manifestations que ses groupes et sections ont organisées ou auxquelles ils ont participé le 9 décembre dernier, l’ADLPF se réjouit qu’une proposition de loi visant à ce que cette date soit reconnue comme journée officielle de la Laïcité ait été déposée par le député Jacques MYARD et la sénatrice Sophie JOISSAINS. C’est le résultat des interventions incessantes sur cette question depuis cinq ans. L’ADLPF invite d’autres parlementaires, notamment de gauche, à s’associer à ces initiatives. Certains d’entre eux s’étaient engagés à agir en ce sens.
Les attaques continuelles contre la laïcité sont parallèles à cette autre ligne de la politique anti-sociale du gouvernement que les citoyens viennent de largement sanctionner par leur vote : le démantèlement des services publics, leur privatisation et leur soumission aux règles d’un capitalisme mondialisé en crise. Seule une mobilisation forte et déterminée des laïques et progressistes pourra y faire obstacle. C’est pourquoi l’ADLPF s’associe aux démarches unitaires impulsées à cet effet : Comités 1905, Front Unitaire Républicains d’Action laïque (FURAL), Comité de Défense et de Promotion de l’Ecole Publique de Proximité (CDPEPP), etc. Elle appelle en outre ses adhérents et sympathisants à se mobiliser et à signer massivement les appels et pétitions sectoriels ou généraux pour défendre les services publics. Concernant l’enseignement, elle oeuvrera à ce que l’ « Appel National pour l’Ecole Publique » aboutisse, le 19 juin prochain, à un Nouveau Serment de Vincennes commémorant celui qui, il y a 50 ans, rassemblait des millions de citoyens contre la loi Debré qui a ouvert la boîte de Pandore du subventionnement des écoles privées – essentiellement confessionnelles – par des subsides publics.