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Même les chrétiens dénoncent les coups de boutoir dans la laïcité !

Monique Cabotte-Carillon, présidente de l'association Chrétiens pour une Eglise dégagée de l'école confessionnelle (Cedec), qui rassemble depuis 1983 des «chrétiens critiques», dénonce les «coups de boutoir» de l'enseignement catholique qui «contribuent à appauvrir l'école publique», voire à «manipuler les textes évangéliques».

Des chrétiens ont jugé bon - depuis plus de 25 ans - de demander à l'église catholique de ne plus cautionner une école privée. Regroupés dans une association: le Cedec (Chrétiens pour une Eglise dégagée de l'école confessionnelle), ils se sentent humiliés quand l'église catholique contribue, par le comportement des responsables de cette école confessionnelle, à appauvrir l'école publique - école de la nation - à appauvrir des communes, voire à "manipuler" les textes évangéliques. Quelques exemples récents de ces coups de boutoir qui, au nom d'une parité abusive, ne font que renforcer l'inégalité sociale et l'extension d'une politique ultra libérale, même si l'institution ecclésiale n'est pas toujours maîtresse des dérives accomplies en son nom dans ce domaine (dérives non dénoncées).

Dans le contexte économique actuel, bien des écoles françaises sont confrontées aux suppressions de postes, mais tout le monde ne crie pas misère de la même manière. Nathalie Mons, chercheuse spécialiste des politiques éducatives, nous apprend dans un article paru dans le Monde du 16 juin 2010 qu'entre 2003 et 2009 «95% (des postes supprimés) ont été prélevés sur le public contre moins de 5% pour le privé. Une proposition nettement en retrait par rapport au poids de ce réseau dans l'éducation française» (inférieur à 20% en ne considérant que les écoles sous contrat).

La loi Carle, adoptée le 25 octobre 2009, oblige toute commune (sous certaines conditions, certes, mais dans la réalité rares sont les possibilités de refus d'un maire) à financer la présence d'un élève dans une école privée située dans une autre commune. Conséquences: appauvrissement des communes, surtout en zone rurale, mais aussi fermeture d'écoles publiques de petits villages où la population scolaire -la publicité économique aidant- tombe au-dessous du seuil de fermeture.

La compromission politique qu'entraînent certaines écoles hors-contrat (qui s'attribuent l'appartenance à la communauté catholique) est devenue de notoriété publique par l'émission du 27 avril 2010: «A l'extrême droite du père», diffusée sur France 2. Quand aurons-nous une dénonciation ferme de l'emploi de références catholiques - à commencer par le nom de ces établissements - pour des lieux d'où l'on peut craindre que sortent quelques fascistes de demain?

Dans la rédaction de l'Accord Vatican-Kouchner les représentants du Vatican ont justifié la demande de délivrer des diplômes de l'enseignement supérieur (avec complicité de l'Etat français ou inversement, peu importe) par une référence "européenne" (Convention de Lisbonne - processus de Bologne), référence jugée abusive par le Conseil d'Etat (juin 2010) qui rappelle opportunément les lois françaises concernant la collation des grades, ce qui rend l'accord "hors sujet" nous semble-t-il. Ainsi, une fois de plus, l'église se trouve-t-elle impliquée dans un contournement de la législation.

Quelques pommes de discorde stupides viennent ternir le comportement de responsables de l'institution ecclésiale française. Ainsi, pourquoi ne pas avoir accepté de bonne grâce et immédiatement le retrait, dans les salles d'examen, de signes d'appartenance religieuse? Il a donc fallu avoir recours à une note du ministre pour que le principe de neutralité du service public soit respecté.

Comment accepter que dans certaines banlieues des annexes d'écoles privées catholiques ouvrent leurs portes (avec financement public à l'appui)? On y accueille des enfants, non chrétiens pour la plupart, dont les parents sont justement ceux qui, ayant le désir d'échapper au voisinage d'une population scolaire dite difficile, veillaient au suivi scolaire. On a ainsi contribué à la dégradation de la mixité sociale. Comment ces enfants vivent-ils les "propositions" des manifestations religieuses? Respect de l'enfant pour le moins douteux.

Dernier cas récent qui compromet (au sens légal et religieux du terme) l'église catholique de France: la Fondation Saint Matthieu. Par un décret du 18 février 2010 celle-ci a été reconnue d'utilité publique! Cette fondation a été créée pour aider financièrement les écoles catholiques sous contrat pour «concourir aux besoins d'investissements de nature immobilière». Une fois de plus, la loi française est contournée. En effet, dans ce cas, la loi interdit le financement public pour les écoles primaires et ne l'accepte que dans la limite de 10% pour le secondaire. Par les dons à cette fondation, tout citoyen peut obtenir une réduction d'impôts (réduction pouvant aller jusqu'à 75% des sommes données pour les assujettis à l'I.S.F.). La somme ainsi versée n'ira bien sûr pas dans la caisse de l'Etat pour faire fonctionner le "bien commun". En bon français, cela s'appelle "une niche fiscale". Dans le comité d'honneur de la Fondation, on trouve les noms de Monseigneur Vingt-trois, Président de la Conférence Episcopale, et de Monseigneur Aumonier, Président de l'Enseignement Catholique. Sont-ils d'accord avec le site de cette Fondation où on lit: «Matthieu, apôtre financier, a été choisi comme apôtre de la Fondation qui collecte les dons pour l'immobilier de l'enseignement catholique»? Pire: est cité le verset de Saint Matthieu, référence à l'appui (chapitre7, verset 7): «Demandez, il vous sera donné». Quand on lit le passage complet du texte évangélique concerné, on s'aperçoit qu'il s'agit d'expliciter l'importance, pour un croyant, de la prière. Pour d'autres chrétiens, cette pratique de l'utilisation d'un texte relève de la perversion.

Le 16 août 2010,
Monique Cabotte-Carillon
Présidente de l'association Chrétiens pour une Eglise dégagée de l'école confessionnelle (Cedec)

Source : Mediapart

République islamique d'Iran, aveux forcés, lapidation et autres joyeusetés au nom d'Allah !

Sakineh Mohammadi Ashtiani

La télévision iranienne a diffusé mercredi soir, en prime time, les "aveux" de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cette mère iranienne de deux enfants, condamnée à mort par lapidation pour adultère et complicité du meurtre de son mari. 
 
En prime time à la télévision iranienne, Sakineh Mohammadi Ashtiani a reconnu avoir eu une relation extra-conjugale. Des aveux en bonne et due forme. C'est ce que la justice iranienne a diffusé, mercredi soir, à la télévision publique. 

Celle qui se confesse, Sakineh Mohammadi Ashtiani, a été condamnée à mort par lapidation, pour adultère et complicité du meurtre de son mari. Elle avait jusqu'ici nié les accusations retenues contre elle. En prime time, les téléspectateurs iraniens ont pourtant assisté, dans une émission spéciale, à une série d'entretiens, de Sakineh Mohammadi Ashtiani, du procureur et d'amis ou membres de la famille de "la condamnée". 

La jeune femme floutée et sous un tchador a raconté, une feuille de notes à la main: "J'ai été contacté par un homme en 2005.(..) Il disait que mon mari n'avait pas été un bon mari pour moi.(..) Il m'a dit que nous allions tuer mon mari. Je pensais qu'il plaisantait." A 43 ans, Sakineh Mohammadi Ashtiani, mère de deux enfants, a déjà reçu 99 coups de fouets sous les yeux de son fils, pour avoir eu deux relations extra-conjugales. C'est l'un de ses "amants", un cousin de son mari, qui aurait assassiné ce dernier. Condamné il y a quatre ans, le cousin, reconnu coupable du meurtre par la justice iranienne, a depuis été libéré, révèle le Guardian

Dans son "entretien", Sakineh Mohammadi Ashtiani a ensuite reproché à son avocat Mohammad Mostafaei d'avoir rendu son cas public et de l'avoir ainsi déshonorée, elle et sa famille. "Je vais vous poursuivre" a-t-elle ajouté. En effet, Mohammad Mostafaei, défenseur des droits de l'homme, avait médiatisé l'affaire. Menacé d'emprisonnement, l'homme a dû quitter son pays et trouver refuge en Norvège. "Sa vie (celle de l'Iranienne) est entre les mains des gens qui ont le pouvoir en Iran et, quoi qu'ils cherchent, ils peuvent l'obtenir. C'est monnaie courante pour la télévision iranienne de diffuser des mensonges", a-t-il expliqué à Reuters, ajoutant: "Sakineh est une très pauvre femme, qui a besoin d'être humainement aidée et non pas manipulée". Le Comité international contre la lapidation a aussi qualifié cette intervention télévisée de "propagande toxique". Houtan Kian, l'avocat qui a repris son dossier, a authentifié sa cliente floutée."Elle a été frappée violemment et torturée jusqu'à ce qu'elle accepte de lire les déclarations qu'on lui a données lors de son interview télévisée", a-t-il déclaré au New York Times.

Face à la pression internationale, sa peine a été suspendue le 11 juillet dernier. Le 6 août, dans une interview exclusive au «Guardian», l’Iranienne a clamé son innocence et dénoncé les «mensonges» des autorités iraniennes. Elle a confirmé avoir été condamné pour adultère mais affirmé avoir été acquitté en ce qui concerne l’assassinat. Alors pourquoi un tel acharnement ? Pour Sakineh Mohammadi Ashtiani, la réponse est très simple : "parce que je suis une femme. Parce qu’ils pensent qu’ils peuvent faire n’importe quoi quand il s’agit d’une femme dans ce pays. Parce que pour eux, l’adultère est pire que l’assassinat. Parce que je vis dans un pays où les femmes n’ont pas le droit de divorcer et sont privées de leurs droits les plus élémentaires". 

Plusieurs manifestations ont eu lieu à travers le monde pour protester contre cette pratique barbare qu’est la lapidation, et contre l’obscurantisme de la justice iranienne. Encore mardi, une journée d’action avait été organisée comme ci-contre à Toronto au Canada, mais aussi dans plusieurs villes d’Allemagne, à Stockholm (Suède) ou encore Oslo (Norvège). Le 28 août aura lieu une journée «100 villes contre la lapidation» (pour en savoir plus cliquez ici). Une pétition a également été signée par près de 220 000 personnes dont environ 60 000 anonymes.

L'horreur ! Une Afghane veuve et enceinte éxécutée en public par les Talibans !

Talibans en Afghanistan

Bibi Sanubar a été retenue pendant trois jours par des talibans, a reçu deux cents coups de fouet, puis a été exécutée en public dans un bastion taliban de la province de Badghis, dans l'ouest de l'Afghanistan, selon Ghulam Mohammad Sayeedi, le numéro deux de la police provinciale. Les talibans accusaient la veuve d'adultère. Ces informations ont été confirmées par les forces de l'OTAN présentes sur place, qui indiquent que l'éxecution a eu lieu lundi.

"Elle a été exécutée de trois balles dans la tête en public, alors qu'elle était enceinte", a déclaré M. Sayeedi, qui ne précise pas depuis quand elle était veuve. Différentes informations circulent sur l'âge de la femme, qui aurait entre 35 et 48 ans. La victime a été tuée par un commandant taliban local. Son corps a ensuite été jeté dans un secteur contrôlé par les forces de sécurité afghanes. "Personne ne s'est plaint mais le gouvernement va prendre des mesures à propos de cet incident", a réagi un membre du gouvernement local.

Cette exécution rappelle les procès conduits sous le régime des talibans. Les scènes de lapidation de personnes coupables d'adultère aux yeux des talibans avaient émaillé les années 1996-2001. Ceux-ci, qui prônent une application de la loi islamique, coupaient mains et pieds aux Afghans reconnus coupables de vol.