La morale chrétienne conduit à l'abattoir, explications de Michel Onfray


Michel Onfray était invité, le 15.04.2011, dans l'émission de Franz-Olivier Giesbert "Semaine critique" sur France 2 pour parler de son dernier livre Manifeste hédoniste. Toujours aussi percutant !

Avec, en bonus, la semaine mythomane de Nicolas Bedos, drôle et décapante !


La religion ça rapporte !



Vu et filmé lors d'un récent voyage à Bangkok; les moines comptent les généreuses offrandes de leurs gogos de fidèles ... 

Comme quoi le Boudhisme est loin d'être désintéressé ! A vrai dire la principale obsession des moines c'est le fric, des urnes à offrandes sont disposées à chaque coin de temples, chaque visite est tarifée, chaque "bénédiction" ou "conseil spirituel" a un coût ... etc. 

Bref,  la religion ça rapporte ! Mais  ça , comme Libres Penseurs, nous n'en doutions pas !

A voir émission "Empreintes : Michel Onfray, philosophe & citoyen"

Créateur de "l'Université populaire du goût" à Argentan et de l'Université populaire de Caen, Michel Onfray vit en Normandie, entre l'Orne et le Calvados. Fils d'un ouvrier agricole et d'une femme de ménage, auteur traduit dans plus de 30 langues, il répète volontiers qu'il a été "sauvé" par la philosophie.

La caméra suit cet hédoniste du quotidien, toujours entre la pensée et l'action. On le découvre, loin des ors du Paris intellectuel, évoquant son enfance, accueillant ses invités sur le quai de la gare ou faisant la cuisine pour ses élèves avant un cours... 

Une journée aux côtés de Michel Onfray sur les lieux de son enfance, dans l’Orne, où il a créé l’Université populaire et l’Université populaire du goût. Le philosophe revient sur ses origines modestes, l’importance de la figure paternelle et les racines de son engagement intellectuel, marqué par l’hédonisme et l’athéisme. L’occasion de découvrir la face intime d’un homme qui dit avoir été sauvé par la philosophie. 

"Fils d’ouvrier agricole et de femme de ménage, on ne sait pas qu’on peut aller à l’université, faire des études. On a envie d’un travail vite. Finalement, j’ai passé mon bac, j’ai fait de la philo et je n’en suis pas sorti.Mon père était ouvrier agricole. Il était propriétaire de sa force de travail, mais de rien d’autre. C’était un prolétaire des champs.La vérité de la bibliothèque, c’est que la vérité du monde est dans le monde. Ceux qui ne sortent pas de la bibliothèque et qui n’ont pas compris ça sont des gens qui n’ont pas compris le monde.

[A propos de la religion catholique.] C’est par la suite que j’ai compris combien l’imposture était planétaire, combien elle était généralisée, problématique (…), que les dégâts avaient été extrêmement importants. Mais chacun s’arrange comme il peut avec sa vie et avec sa raison. Pathologiquement, je ne supporte pas le mensonge et l’injustice. C’est une viscéralité.

Je suis fils de pauvres, et la philosophie m’a sauvé.Je crois plus à mes idées qu’aux gens. J’ai une espèce d’idéal qui fait probablement de moi un psychorigide. J’ai une éthique de conviction très sévère, très austère. Je crois vraiment qu’il y a des choses qu’on fait et des choses qu’on ne fait pas, des choses justes et des choses injustes. Je suis le plus gentil des garçons, quand on ne vient pas me chercher.

Ce vin que j’ai plaisir à boire, cette cuisine que j’ai plaisir à manger, je voudrais la partager avec vous. Je voudrais que vous aussi puissiez y accéder. Je crée une université populaire du goût pour éduquer au goût. L’éducation sensorielle est une dimension philosophique incarnée. (…) S’il y a du plaisir, partageons-le, fabriquons-le, construisons-le, rendons-le possible collectivement.

J’ai créé l’Université populaire en octobre 2002 parce que Le Pen était arrivé au second tour de la présidentielle par la grâce du suffrage universel. Je me suis dit : « Plutôt que de râler, agissons, faisons, construisons. » Quand il y a de la bêtise, il faut combattre avec la culture, le savoir, l’intelligence. (…) Le savoir est un pouvoir et le bon savoir est un bon contre-pouvoir."

A écouter : émission de Radio sur la Loi de Séparation des Eglises et de l'Etat

Sur France Inter, émission "La Marche de l'Histoire" du 31 mars 2011, téléchargeable en Podcast :


Avec Jacqueline Lalouette, Professeure d'histoire contemporaine à l'Université Lille, spécialiste des questions politiques et religieuses en France au XIXe siècle. A publié l'ouvrage "La séparation des Eglises et de l'Etat - Genèse et développement d'une idée (1789-1905)", édition du Seuil, Collection L'Univers historique, 2005.

Laïcité, pas de faux débats. Rien que la Loi !

Les faux débats lancés sur l’Islam et la Laïcité sont lourds de menaces dès lors qu’ils instrumentalisent des peurs et stigmatisent des citoyens.

Il n’y a pas de débat à ouvrir sur l’Islam ou sur d’autres religions.La République n’a pas à juger du contenu des croyances. L’Etat a mission de faire appliquer la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, le principe d’égalité des droits, et non d’encourager le communautarisme.

Les manquements graves aux principes de Laïcité, à l’origine des atteintes à la citoyenneté républicaine, sont la conséquence des compromissions, des transgressions qui se sont succédées depuis de longues années, et des atteintes aux droits économiques et sociaux.Les partis républicains doivent prendre leurs responsabilités.

Il n’y a pas de faux débats à ouvrir sur la Laïcité, mais à faire appliquer la loi de 1905, toute la loi de 1905, rien que la Loi de 1905.