Amor Fati


Amor Fati est une locution latine qui fut introduite par Nietzsche. Amor Fati signifie « l'amour du destin » ou « l'amour de la destinée ».

L’Amor Fati est souvent assimilé au fatalisme, mais c'est un contre sens. L'Amor Fati doit plutôt être considéré comme un amour du devenir et du chaos que constitue la réalité. Cet amour n’est pas une résignation passive face à ce qui arrive, ce n’est pas une obéissance servile aux évènements.

L'Amor Fati est la conviction profondément ancrée en soi que le devenir et le chaos sont bénéfiques parce qu’ils nous permettent d’exprimer notre puissance afin de s’épanouir. Ce concept s'illustre par cette citation : « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » (Crépuscule des Idoles, 1888). En effet tout événement qui survient, même le plus atroce, est l’occasion de se dépasser, de devenir plus fort et donc de se sentir plus vivant et plus affirmatif. C’est pourquoi la souffrance en elle même n’est pas rejetée par Nietzsche : elle fait partie de la réalité et elle est à la fois inéluctable et nécessaire. Il est donc vain et inutile de chercher à la supprimer, mieux vaut chercher à la maîtriser, car cette maîtrise aboutit à la création, étape obligatoire dans l'accomplissement de l'être menant à la figure du surhomme.

Ainsi l’Amor Fati permet de comprendre que toute la réalité est bonne. Par conséquent, alors que tout le malheur de l’homme est de se sentir étranger sur cette terre, l’Amor fati lui permet de se réconcilier avec la réalité. Il permet d’affirmer un idéal « celui de l’homme le plus généreux, le plus vivant et le plus affirmateur, qui ne se contente pas d’admettre et d’apprendre à supporter la réalité telle qu’elle fut et telle qu’elle est, mais qui veut la revoir telle qu’elle fut et telle qu’elle est, pour toute l’éternité, qui crie insatiablement da capo, en s’adressant non pas à lui, mais à la pièce et au spectacle tout entier, et non pas seulement à un spectacle, mais au fond à celui qui a besoin de ce spectacle et le rend nécessaire ; parce qu’il ne cesse d’avoir besoin de soi et de se rendre nécessaire » (Par-delà bien et mal, 1886 ).

« Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même  »

Référence : Nietzsche et la philosophie de Gilles Deleuze
Source : Wikipédia

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