Conseil de lecture : "Y'a-t-il un grand architecte dans l'Univers ?" de Stephen Hawking


Y'a t-il un Grand Architecte dans l'Univers ?
de Stephen HAWKING & Leonard Mlodinow

Descriptif de l'ouvrage :
  • Broché: 240 pages
  • Editeur : Odile Jacob (24 février 2011)
  • Collection : Sciences
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2738123139
  • ISBN-13: 978-2738123138
Y a-t-il un grand architecte dans l'univers ? Non, répond le célèbre astrophysicien Stephen Hawking.

En donnant une réponse intellectuellement séduisante à la création du monde, le livre de Stephen Hawking trouve une résonance toute particulière sur cette éternelle question qui oppose Dieu et les sciences. Selon lui, l'Univers - ou plutôt les Univers - n'ont pas besoin de créateur puisque les lois de la gravitation et celles de la physique quantique fournissent un modèle d'Univers qui se créent eux-mêmes.

Lors de sa parution dans sa version anglaise (The Grand Design), l'ouvrage a provoqué une levée de boucliers impressionnante : archevêques anglicans et grands rabbins, évêques catholiques ou imams.

A lire, donc, pour se faire sa propre opinion ...

Tristesse, Gil Scott-Heron est mort

Gil Scott-Heron fut une légende vivante de la soul contestataire américaine, il est mort ce week-end à l'âge de 62 ans.

Adieu l'ami !

Le Manifeste des indignés du 15 mai

Les indignés du 15 mai

Ci-joint le manifeste (en français) des Indignés du 15 mai qui prend corps en Espagne et qui devrait s'étendre à d'autres pays européens ... en France, pourquoi pas ? Expression d'une véritable révolution citoyenne que nous, libres penseurs, soutenons :

Manifeste des Indignés du 15 mai

Nous sommes des personnes normales et ordinaires. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour travailler ou pour chercher du travail, des personnes qui ont une famille et des amis. Nous travaillons dur tous les jours pour vivre et donner un futur meilleur à ceux qui nous entourent. Certains d’entre nous se considèrent progressistes, d'autres plus conservateurs. Croyants ou non, avec des idéologies bien définies, ou apolitiques. Cependant nous sommes tous préoccupés et indignés par le contexte politique, économique et social qui nous entoure, par la corruption des politiciens, des chefs d'entreprises, des banquiers… par le manque de défense du citoyen. Cette situation nuisible au quotidien, peut être changée si nous nous unissons. Il est temps de se mettre en marche, de construire ensemble une société meilleure.

Pour cela nous soutenons fermement ce qui suit :

- Les priorités de toute société avancée doivent être l'égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, l’épanouissement, le bien-être du citoyen.

- Il existe des droits fondamentaux qui devraient être couverts dans ces sociétés tels que le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l'éducation, à la participation à la vie politique, au libre développement personnel ainsi que le droit à la consommation des biens nécessaires pour mener une vie saine et heureuse.

- L'actuel fonctionnement de notre système économique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et représente un obstacle pour le progrès de l'humanité.

- La démocratie part du peuple (dêmos=peuple; kratos=le pouvoir) et dans cette optique le gouvernement doit naitre du peuple. Toutefois, dans ce pays, la majorité de la classe politique ne nous écoute pas. Alors que ses fonctions devraient être celles de porte- paroles de nos revendications auprès des institutions, en permettant la participation politique des citoyens au moyen de voies directes procurant ainsi un meilleur bénéfice pour l’ensemble de la société, nous assistons à un enrichissement et à leur prospérité à nos dépends.

- Le besoin irrépressible de pouvoir de certains d’entre eux provoque une inégalité, de la crispation et de l'injustice, ce qui conduit à la violence que nous rejetons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel bloque la machine sociale et la convertit en une spirale qui se consume en enrichissant quelques-uns et en plongeant dans la pauvreté et la pénurie les autres. Jusqu'à l'effondrement.

- La volonté et la finalité du système est l'accumulation d'argent, la plaçant au-dessus de l'efficacité et le bien-être de la société. En gaspillant des ressources, détruisant la planète, produisant du chômage et des consommateurs malheureux.

- Les citoyens font partie de l’engrenage d'une machine destinée à enrichir une minorité qui ignore tout de nos besoins. Nous sommes anonymes, mais sans nous, rien de ceci n’existerait parce que nous faisons bouger le monde.

- Si comme société nous apprenons à ne pas confier notre futur à une rentabilité économique abstraite qui n'est jamais favorable à la majorité, nous pourrons éliminer les abus et les manques dont nous souffrons tous.

Une Révolution Morale est nécessaire. Nous avons mis l'argent au-dessus de l'Être Humain alors que nous devrions le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, non des produits du Marché. Je ne suis pas seulement ce que j'achète, pourquoi et à qui je l’achète.
Pour tout ce qui précède, je suis indigné.
Je crois que je peux le changer.
Je crois que je peux aider.
Je sais qu'unis nous pouvons.
Sors avec nous. C'est ton droit.

Daniel Waro "La Mauvaise Réputation"



Daniel Waro s'est approprié la célèbre chanson de Georges Brassens : "La Mauvaise Réputation" et en fait un bien beau Maloya. A écouter sans modération.

Le 17 mai, Journée internationale contre l'homophobie









17 mai 2011
Journée Internationale contre l'Homophobie


La raison d’être de la Journée internationale contre l’homophobie, son sujet central d’intérêt, le leitmotiv qui en informe chacune des actions demeure un phénomène universel, polymorphe et historique : l'homophobie.


Peu de groupes minoritaires ont été aussi malmenés que ceux des gais et des lesbiennes. Des progrès phénoménaux ont été accomplis et les personnes d’orientation homosexuelle sortent de l’ombre. Vu de l’extérieur, on pourrait croire qu’il n’y a plus de problèmes et que tout est réglé. Les médias se montrent réceptifs, des personnalités publiques commencent elles aussi à sortir de l’ombre, des téléromans présentent des gais et des lesbiennes dans des scènes de la vie courante. Or, la réalité est tout autre, beaucoup de personnes sont incapables de vivre leur orientation homosexuelle, la vivent difficilement ou adoptent des modes de vie pour se protéger. Malgré les situations difficiles, la tenue d’une Journée internationale contre l’homophobie ne doit pas être construite sur une philosophie de « victimisation ». Au contraire, cette journée doit être une occasion de travailler avec les aspects positifs de l’homosexualité et mettre en valeur la contribution positive des gais et des lesbiennes dans la société.

L’homophobie est un phénomène insidieux qui a su se frayer des chemins subtils, discrets et habituellement invisibles. Il n’y a personne à l’abri de manifestions hostiles envers l’homosexualité. Et, fort surprenant, certaines personnes homosexuelles elles-mêmes adoptent des comportements homophobes pour se mettre à l’abri de réactions dont elles pourraient être l’objet de la part de leur entourage. Une Journée internationale contre l’homophobie de lutte contre l’homophobie cherchera à rejoindre toutes les clientèles indépendamment de leur orientation sexuelle.

Une Journée internationale contre l’homophobie n’appartient à personne en particulier. Elle est l’affaire de tous ceux et de toutes celles qui désirent un monde dépourvu de préjugés et capable de faire une place à tous et à toutes, indépendamment de leur orientation sexuelle. À l’instar de toutes les journées thématiques mondiales, celle dédiée à la lutte contre l’homophobie doit être prise en charge par tous les acteurs de la société civile : les organismes communautaires gais et lesbiens, et ceux des autres diversités sexuelles, les syndicats, les employeurs, les entreprises privées, les gouvernements, les administrations publiques, les ordres professionnels et toutes les personnes à la recherche de l’égalité.

L'hostilité envers les homosexuels, hommes et femmes, a malheureusement toujours existé. Ce qui est nouveau, c’est la prise de conscience et la dénonciation de l'homophobie. L’absence de définition du terme homophobie pendant de nombreuses années illustre bien le refus de la société en général de reconnaître comme légitime une orientation sexuelle que l’on disait contraire à la normalité.

L’homophobie repose sur des préjugés individuels mais aussi sur des préjugés sociétaux ou systémiques. L'homophobie est une attitude réelle d'hostilité ou d'exclusion envers les personnes homosexuelles, hommes et femmes, et elle se répercute à tous les niveaux.

Comme pour toutes les attitudes fondées sur les préjugés ou la haine, comme le sexisme ou la misogynie, le racisme et l'antisémitisme, l'homophobie ne repose sur aucun fondement sérieux et provient de l'impossibilité de se représenter la différence, cette différence étant perçue comme une menace pour des individus et, par extension, pour la société en général. Certains mouvements laïques ou religieux affirment que la reconnaissance de l’homosexualité et son inclusion complète dans les lois ou dans la société en général mettront en péril la reproduction de la race humaine. L’homophobie a d’ailleurs comme prémisse que l'homosexualité est inférieure, anormale et marginale.

Les arguments homophobes ont des origines très diverses : religieuses, pseudo-scientifiques ou issues de l’éducation. Aucun ne résiste à un examen sérieux. En réalité, l'homophobie est une peur irrationnelle qui cherche après coup des arguments pour se justifier.

La Journée internationale contre l’homophobie entend combattre les préjugés envers les personnes homosexuelles et assurer à tous et à toutes une place pleine et entière au sein de la société.

"Le coup de sang" de Serge Raffy : "Zadig ta mère !"

C’est l’époque dans laquelle on vit. Il faut s’y faire. Un ministre de l’Education, ancien DRH de L'Oréal, Luc Chatel, prétend tranquillement qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser la langue française pour apprendre l’anglais. Un autre, Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au commerce, commet un colossal lapsus en plein salon du Livre parisien, citant comme livre de chevet le fameux "Zadig et Voltaire", marque célèbre du vêtement déstructuré et férocement bling-bling.

Ce dérapage linguistique n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un long travail de sape de nos élites financières qui ne voient plus dans la littérature ou dans l’amour de la langue française qu’un médiocre passe-temps pour losers de banlieue. A quoi bon maîtriser la langue de Victor Hugo quand la plupart de nos gouvernants ont pour l’enseignement de notre idiome un profond mépris.
A quoi bon s’échiner à apprendre une langue presque morte alors que l’anglais est le sésame obligatoire pour entrer dans le cénacle des traders et autres porteurs de Rolex. "Bande d’idiomes !" lancent, goguenards, ces disciples de l’argent roi à ces pauvres profs qui croient encore que Jules Ferry hante les coursives des ministères. D’où leur vient pareille arrogance ? Comment s’est fabriquée cette morgue sans limites à l’encontre des blouses grises ?
Dois-je rappeler à ceux qui ont la mémoire courte que notre Président n’est pas un linguiste émérite et qu’il aurait plutôt tendance à massacrer les concordances des temps et les liaisons avec une frénésie sans retenue, et même une certaine jouissance ? Sur les hauteurs, on nivelle par le bas. Encore la faute à Sarkozy, me direz-vous ? Arrêtez d’en faire un bouc émissaire, bientôt vous allez le rendre responsable du mauvais état des toilettes de la rue de Solférino, pouvez-vous même ajouter.
Et vous auriez raison. L’hôte de l’Elysée et nombre de ses ministres ne sont que la face immergée d’un iceberg monstrueux. Il révèle l’inexorable défaite des mots face au marché. Il suffit de lire la novlangue du web pour saisir qu’une guerre secrète a été perdue, que l’alphabet du marketing a progressivement remplacé celui de la littérature. Le lapsus sur l’ermite de Ferney est un moment historique : il a bien été commis par un ministre du Commerce. Cet acte de piraterie sémantique est somme toute logique. Presque ordinaire.
Au fond, notre ministre de la vente au détail a fait une publicité formidable au marchand de fripes et pourrait même provoquer une vague d’exportations de la marque "Zadig et Voltaire". Vertigineux paradoxe…Si j’avais le sens des affaires, je lancerais illico une série de vêtements de travail "Cosette et Hugo", ou bien une marque de jeans intitulée "Salambô et Flaubert". Pour stimuler l’imagination de nos futurs vendeurs, Luc Châtel pourrait lancer un concours dans toutes les écoles de commerce. Objectif : piller le patrimoine littéraire français pour inventer une nouvelle marque de maillots de bains ou de sportwear. Pour gagner le Premier Prix, nul besoin de plonger dans la lecture de nos grands auteurs. Ce serait une perte de temps. Zadig ta mère !


Si vous voulez en savoir un petit peu plus sur le livre que dédicace Frédéric Lefebvre,
cliquez sur le titre "Le Mieux est l'ami du bien"
Tout un programme !

Ni Allah, ni Maître


La cinéaste tunisienne Nadia El Fani pour avoir travailler sur la question laïque en Tunisie et titré son film «Ni Allah, ni maitre» est devenue la cible de milliers d’obscurantistes qui en appellent sur le web à l’agression physique,voire au meurtre. La Quinzaine des réalisateurs rendra hommage aujourd’hui à son courage en ouverture du festival de Cannes, en même temps qu’au cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné à six ans de prison par les mollahs de la république islamique.

«Ni Allah ni Maitre» ne sera toutefois pas présenté à la Quinzaine mais en projection publique, le 18 mai. Les Tunisiens, eux, en ont eu la primeur il y a quelques semaines. Un reportage a suivi sur la chaine Hannibal TV et c’est ce qui a mis le feu aux poudres. La cinéaste y expliquait tranquillement son propos : un voyage dans une Tunisie tolérante à l’été 2010, parmi ceux qui refusaient de faire le Ramadan. La révolution arrive alors qu’elle travaille sur le montage du document. Caméra au poing, elle se précipite dans la rue, sur l’esplanade de la Kasbah, et découvre que la laïcité est l’un des débats les plus importants et les plus passionnés de ces premiers jours d’un monde nouveau. La première banderole « Tunisie laïque ! » est brandie lors de la première manifestation des femmes, le 28 janvier. En souriant, Nadia El Fani explique donc à Hannibal TV que ses choix, son histoire ne font pas d’elle une amie des islamistes avec lesquels elle est en guerre idéologiquement.

Scandale ! Les islamistes reprennent et diffusent sur Internet deux minutes de l’interview, agrémentées de caricatures et d’insultes. « Qu’il y ait des milliers de crachats sur elle ! » tapent frénétiquement les fanatiques qui déforment sa photo et la figurent en diable, en singe, en porc, en cadavre ou le crâne explosé. A son tour, cédant à la panique et à la pression comme si l’intégrisme était roi,Hannibal TV, lâchement, diffuse dans ses programmes un bandeau où la chaine « se désolidarise des propos tenus contre l’Islam par Nadia El Fani ». La journaliste qui a réalisé l’interview de la cinéaste est licenciée ! Mais le plus douloureux, explique Nadia, « c’est le silence des partis politiques de gauche » alors même qu’ils se proclament les défenseurs de la jeune démocratie tunisienne. Un autre cinéaste, Nouri Bouzid, a déjà été victime d’agressions. Le chanteur de rap « Psyco. M », qui clame sa sympathie pour le mouvement islamiste Ennahda, hurle dans un de ses textes « Attaquons Nouri Bouzid à la kalachnikov ! »....

Affolée, un pan de l’opinion commence à se mobiliser. A Paris, où Nadia est également menacée, l’association Ni Putes ni Soumises prépare un manifeste pour la soutenir sous le slogan : « J’ai le droit de dire que je ne crois pas en Dieu ». L’affaire El Fani devient ainsi emblématique. Non seulement de la jeune Tunisie guettée par des obscurantistes mais aussi de la situation des «musulmans laïcs » selon le terme imprécis qui désigne simplement des hommes et des femmes libres penseurs.

Soutenons Nadia El Fani !


Conseil de lecture : Le rituel de l'ombre

Le Rituel de l'Ombre

Eric GIACOMETTI & Jacques RAVENNE

  • Poche: 523 pages
  • Editeur : Pocket
  • Collection : Pocket thriller
  • ISBN-10: 2266152769
  • ISBN-13: 978-2266152761

Présentation de l'éditeur :

Rome, mai 2005. Une archiviste du Grand Orient est assassinée lors d'une soirée à l'ambassade de France, suivant un rituel qui évoque la mort d'Hiram, fondateur légendaire de la franc-maçonnerie. A Jérusalem, un archéologue en possession d'une énigmatique pierre gravée subit un sort similaire. Le commissaire Antoine Marcas, maître maçon, et son équipière, Jade Zewinski, qui abhorre les " frères ", se trouvent confrontés aux tueurs implacables d'une confrérie nazie occulte, la société Thulé, adversaire ancestrale de la maçonnerie. Soixante ans après la chute du III` Reich, les archives des francs-maçons, dérobées par les Allemands en 1940, continuent à faire couler le sang. Mais quel secret immémorial se dissimule entre leurs pages jaunies Un secret pour lequel on tue sans scrupules...

Biographie des auteurs :

Journaliste d'investigation, Eric Giacometti a enquêté à la fin des années 1990 sur la franc-maçonnerie dans le cadre des affaires sur la Côte d'Azur. Il est l'auteur de Pannes de cœur (Fleuve Noir, 2004). Jacques Ravenne est le pseudonyme d'un franc-maçon élevé au grade de maître. Amis depuis 25 ans, ils ont inauguré leur collaboration littéraire avec Le rituel de l'ombre (Fleuve Noir, 2005). En 2006, ils réitèrent l'expérience avec Conjuration Casanova.

Béatification de Jean Paul II ... L'Etat français répond malheureusement présent !


Ce 1er mai 2011, fête du travail, une troupe de bigots du gouvernement français, premier ministre en tête suivi des ministres des affaires étrangères Alain Juppé, et de l'intérieur, Claude Guéant, assistent à la « béatification » de feu le pape Jean Paul II !!!

Ces messieurs, membre d’un gouvernement qui s’est spécialisé dans la stigmatisation de la religion des autres, vont à la messe solennelle. Un acte singulier. François Fillon sera le seul chef de gouvernement étranger présent à cette cérémonie, à côté de deux illustres présidents qui sont des monuments de la laïcité européenne, le polonais et l’italien !

Pourtant, la béatification est un acte purement religieux et très étroitement lié au culte catholique. Et d’ailleurs dans un de ses aspects les plus spécifiques et non le moins étrange. Cette béatification n’a aucune signification politique, morale ou autre qui pourrait servir de prétexte à cette présence gouvernementale. C’est juste un rite interne de l’Eglise catholique. En effet, pour que Jean-Paul II soit « béatifié », selon l’étrange coutume en la matière, il fallait qu'il soit prouvé qu'il ait réalisé un miracle. Rien de moins. Le 14 janvier Benoît XVI en a décidé ainsi.

Voyons le miracle à l’origine du déplacement des principaux ministres du gouvernement. Il s'agit de la guérison inexpliquée, en juin 2005, de la religieuse française Marie Simon-Pierre, de la congrégation des Petites Soeurs des maternités catholiques. Sa guérison soudaine dans la nuit du 2 au 3 juin 2005 serait due au fait qu'elle ait écrit le nom de Jean-Paul II sur un papier en l'implorant. C’est ce que croient les autorités de l’église. C’est bien leur droit. Mais c’est à cela que s’associent le premier ministre de notre République Laïque et les autres grands esprits de son équipe. Et dire qu'ils voulaient débattre de la laïcité, de qui se moquent-ils ?