Suites du Congrès de l'ADLPF des 2 & 3 juin 2011

Réunis en congrès à Piriac les 2 et 3 juin 2011, les Libres Penseurs de l’ADLPF expriment leur satisfaction que le Sénat se soit prononcé pour l’instauration d’une journée officielle de la laïcité le 9 décembre, date anniversaire de la promulgation de la loi de séparation des églises et de l’Etat, et qu’il réponde ainsi favorablement à cette demande formulée par notre association depuis 2005.

Ils rappellent que la laïcité est un principe qui transcende toutes les idéologies et se situe à l’exact opposé de toute forme de discrimination et de violence. Elle constitue donc un gage de paix et de liberté pour tous.

L’ADLPF revendique :
  • l’application intégrale de la loi de séparation des églises et de l’Etat sur tout le territoire national ;
  • la non reconnaissance du pseudo Etat du Vatican, créé par Mussolini (accords du Latran) ;
  • l’exigence que les représentants de la Nation et les fonctionnaires s’abstiennent de participer, es qualités, à toute manifestation religieuse et, a fortiori, aux pitreries telles que la reconnaissance de miracles et la béatification de leurs prétendus auteurs ;
  • l’abrogation de la loi Debré de 1959 d’aide à l’enseignement privé et de toutes les lois scolaires anti-laïques qui contreviennent au principe républicain d’attribution des fonds publics à la seule école publique ; la fin du dualisme scolaire et la nationalisation laïque de l’enseignement ;
  • la reconnaissance de l’espéranto comme langue internationale et la création d’une option espéranto au baccalauréat ;
  • le désarmement universel ;
  • la laïcisation des noms de toutes les fêtes légales, à l’instar de ce qui a déjà été effectué en Uruguay où, par exemple, le 25 décembre est devenu la « fête de la famille », et même en France avec la transformation des « vacances de Pâques » en « vacances de printemps » ;
  • l’utilisation partagée, entre les différents cultes, des édifices religieux entretenus par le contribuable ;
  • l’accès des représentants des libres penseurs aux émissions de télévision du service public.
Motion Sociale :

Les Libres Penseurs de l’A.D.L.P.F rappellent leur opposition fondamentale à l’exploitation humaine sous toutes ses formes. De tout temps, les pouvoirs religieux ont prêté la main au pouvoir politique pour imposer et justifier l’exploitation, tout en l’exerçant eux-mêmes pour leur propre compte.


De nos jours, la forme d’exploitation en vigueur est le système néolibéral qui, en se mondialisant, exerce une domination de plus en plus brutale sur les peuples : durcissement des conditions générales de travail, chômage de masse, expropriations massives des paysans partout dans le monde. Le cynisme des actionnaires et dirigeants des grandes firmes industrielles, notamment chimiques, pharmaceutiques et nucléaires, provoque des désastres écologiques.

Parallèlement, on assiste à un retour en force de la pensée magique, de la religiosité et surtout des intégrismes, ce qui peut s’interpréter comme le besoin de trouver une réponse et une issue au désespoir.

Les Libres Penseurs de l’A.D.L.P.F. dénoncent cet état de fait : ils condamnent avec la même vigueur l’exploitation capitaliste qui, après avoir vidé l’être humain de sa substance et de son énergie pour en tirer profit, ne lui laisse que l’irrationnel et le religieux pour se consoler et apprendre à se résigner.

Bioéthique :

L’ADLPF dénonce l’attitude obscurantiste et rétrograde de l’église catholique qui persiste à vouloir imposer ses dogmes concernant la bioéthique. L’archevêque de Paris va même jusqu’à considérer comme un « recul de civilisation » le simple fait que les parlementaires débattent de cette question.
Ce serait un comble, dans une démocratie laïque, que le Vatican impose ses diktats aux élus du peuple !

Commission des rituels :

L’ADLPF encourage le parrainage civil et le mariage civil citoyen et souhaite la mise à disposition d’une salle dédiée aux obsèques civiles dans toute commune, communauté ou agglomération de communes.

L’ADLPF condamne tout type de mutilation et invite chaque citoyen témoin de tels faits à déposer une main-courante au commissariat de police ou à la gendarmerie, dans la mesure où cet acte, en droit français, est considéré comme un crime et qu’il est donc passible d’un procès en Cour d’Assises.

Attachée aux valeurs d’égalité et de fraternité, l’ADLPF condamne l’existence, dans les cimetières, de carrés confessionnels ségrégationnistes qui n’existent, là où ils sont implantés, que par le laisser-faire ou la complicité des municipalités.

Elle regrette que les services de l’État civil de certaines municipalités délèguent à des associations, cléricales ou non, la gestion de l’inhumation des indigents.

L’ADLPF partage les valeurs et actions défendues par l’ADMD et la Fédération des Crématistes, dans le cadre du respect de la laïcité.


Congrès de Piriac les 2 et 3 juin 2011

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